Nabeul: Un employé lanceur d’alerte dénonce son renvoi
Renvoyé de son travail, Walid Ben Mbarek, employé au gouvernorat de Nabeul, a décidé d’entamer une grève de la faim sauvage accompagnée de son épouse depuis quatre jours.
L’origine de son affaire, selon Walid, l’alerte qu’il a lancée contre une suspicion de corruption. Cette alerte lui a valu un passage devant le conseil de discipline et un renvoi d’une durée de six mois impayés.
Le lanceur d’alerte a dénoncé le harcèlement subi pourtant il a obtenu une décision de protection des lanceurs d’alertes de l’Instance de lutte contre la corruption depuis le 27 août 2019.
Dans un élan de solidarité avec cet employé, plus de 4 mille personnes ont signé une pétition réclamant sa réintégration.
Pour le moment, Walid se trouve dans une tente face au siège du gouvernorat de Nabeul.
Il a noté que son calvaire ne se limite pas au renvoi. Il a été condamné par la justice à six mois de prison par contumace. Il a fait appel de ce verdict.
Réponse du gouverneur:
Saloua Khiari, gouverneur de Nabeul, a assuré dans une déclaration au site de Mosaïque FM que le passage de cet employé devant le conseil de discipline ne concerne pas l’alerte mais une affaire de violence contre son collègue. Il y a des enregistrements vidéo qui prouvent ceci.
Elle a expliqué que Walid a été muté du siège du gouvernorat à la délégation de Béni Khiar car il a récidivé. Elle a démenti tout lien entre les mesures prises et l’alerte contre un dossier de corruption.
La responsable a assuré que Walid détient une décision de protection et non de réintégration à son poste. En cas de recours au tribunal administratif, le gouverneur sera obligé d’appliquer ces décisions.
Salwa Khiari a indiqué qu’elle déposé deux plaintes. La première pour dénigrement et diffamation et la deuxième pour propos injurieux contre sa personne.